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4 types d’objectifs pouvant motiver les États à investir dans l’open source :

En conclusion de l’étude, l’auteure, Alice Pannier, chercheuse et responsable du programme Géopolitique des technologies à l’Ifri, distingue 3 dynamiques dont 2 en cohabitation,
« une où l’open source est structurellement fragile malgré son importance stratégique, sur le plan économique et de la sécurité, et subit un manque de ressources notamment pour la maintenance des composants ; et l’autre où il est l’objet d’investissements et de captation, voire d’un dévoiement, par les grandes entreprises technologiques. »

Mais une troisième dynamique est également à l’œuvre : les États ont compris l’importance critique de l’open source, qui se constitue comme enjeu stratégique, les États-Unis, la Chine, l’Union européenne et ses États membres se sont emparés du sujet. Les motivations des États à investir dans l’open source peuvent découler de différents types d’objectifs :

1) accéder à des solutions technologiques de confiance dans le cadre de
la numérisation de l’administration et des services publiques ;
2) assurer la cybersécurité en investissant dans la pérennité de
l’écosystème et la maintenance des composants OS utiles à l’État et plus
largement à l’architecture numérique globale ;
3) développer une industrie logicielle locale et réduire la dépendance
vis-à-vis des logiciels propriétaires étrangers ;
4) préserver une certaine idée d’un espace numérique ouvert, public,
commun et collaboratif.